Il y a fort à parier que les touristes n’auront pas le temps de s’ennuyer en Bolivie. Les choses à y faire sont tellement nombreuses qu’ils ne verront pas l’heure passer. Par exemple, Cochabamba est une étape intéressante, cet endroit ne manque pas d’atout comme son marché urbain coloré qui vaut un coup d’œil. Appelé « la cancha », ce gigantesque bazaren plein air de la Bolivie, voire d’Amérique du Sud, propose un amalgame de marchandises, y compris des articles d’artisanat, des appareils électroniques et même des fœtus de lamas. Pour les visiteurs, c’est déconcertant de les voir suspendus un peu partout, mais pour les Indiens Aymaras, c’est un porte-bonheur offert, une sorte d’offrande à « Pachamama », la déesse de la terre. À part cela, les excursions fascinantes mèneront les voyageurs à El Palacio de Portales. Cette maison luxueuse fut bâtie entre 1913 et 1922 pour l’homme le plus riche du continent latino-américain : Simon I Patino. Elle est pourvue de beaux jardins à la française, jouit d’un luxe versaillais, tout en abritant une réplique de l’Alhambra de Cordoue et de la Chapelle Sixtine.
Voir Cochabamba depuis la statue du Christ
Longtemps oubliée par les personnes effectuant un voyage à Bolivie, Cochabamba offre pourtant plusieurs expériences inédites aux estivants. L’escalade de la colline « Cerro de San Pedro » en fait partie. Le but est d’atteindre la plus haute statue du Christ au monde : El Cristo de la Concordia. Cette œuvre des frères Walter et César TerrazasPardo, sculpteur et architecte, a été réalisée de 1987 à 1994. L’image géante mesure 34,20 m sans compter le piédestal de 6,24 m. En grimpant les escaliers intérieurs de 1 399 marches, les globe-trotters arriveront jusqu’aux bras de Jésus. Par les différents trous qui servent de fenêtres, ils apercevront la vallée et la ville de Cochabamba. Cette monumentale figure a une histoire particulière : les deux bras tendus symbolisent la protection du Christ de la Concordia sur la cité et représentent l’hospitalité des habitants. À part monter l’escalier à pied, d’autres moyens s’offrent aux aventuriers pour accéder jusqu’à l’effigie du Sauveur : soit utiliser le transport en commun, soit prendre un taxi, soit se servir du téléphérique, impressionnant et divertissant à la fois.
Pause gourmande à Cochabamba
Cochabamba inspire la douceur de vivre à laquelle se mêle un climat très agréable. La cité peut se flatter d’être une escale gastronomique par excellence puisque sa cuisine est considérée comme l’une des meilleures de la Bolivie. En effet, Cochabamba est loin de décevoir les gourmets qui aiment la bonne table. Ils y dénicheront de nombreux restaurants qui préparent des mets variés et savoureux. Parmi les saveurs à déguster, les routards auront droit au légendaire « silpancho». Vieux d’une soixantaine d’années, ce plat est composé de riz et d’un morceau circulaire de bœuf, pané et frit, qui couvre l’assiette. On y ajoute un ou deux œufs selon l’envie. Ce menu est servi avec des pommes de terre cuites avant d’être frites et avec une salade de tomates et d’oignons. Les autres recettes incontournables peuvent être le « pichón » ou pigeon bouilli ou encore le « jakaIawa », un mélange de maïs moulu, de fromage frais et de viande de porc.